Campagne Memento Mori
Version légèrement mise à jour de la campagne d'#INSMVadlib Memento Mori : https://link.storjshare.io/s/juccjs25aikqwkmcss6rrxoi62fq/insmvadlib/MementoMori.05.1.pdf
Théorie, conseils et critiques de JdR
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Après plus de 6 ans d’activité, j’ai décidé d’arrêter de jouer à la Camarilla. Cette décision a été prise après une réflexion de plusieurs mois, et qui comporte différents éléments théoriques qui peuvent être intéressants à partager ici.
Un petit résumé pour ceux qui ne connaissent pas la camarilla, ou plus précisément la Fédération Camarilla française. Il s’agit d’une association qui permet de jouer à un semi-GN en chronique. C’est à dire que les joueurs interprètent un même personnage d’une partie sur l’autre, au cours de parties régulières (tous les 1 ou 2 mois). Il s’agit d’un semi-GN car une partie est avant tout une soirée mondaine, où les interactions seront majoritairement sociales, et donc sans mécaniques à appliquer (à la manière du théâtre d’impro). Mais ponctuellement, le personnage peut être amené à réaliser des actions que le joueur ne veut/peut pas faire (combat, surnaturel), ou même à quitter la soirée pour faire des actions à l’extérieur. Dans ce cas, le joueur sort de l’interprétation du personnage, et applique des mécaniques. Le jeu se déroule dans l’univers de Vampire la Mascarade, dans la France du Monde des Ténèbres, à notre période. Le propos est de « jouer des vampires torturés par leur nature, impliqués dans des intrigues de cour byzantines dignes de Louis XIV, au sein d’un univers sombre et violent ». L’association est une fédération qui regroupe plusieurs associations implantées dans des villes différentes, qui animent des parties qui dans la fictions se déroulent dans ces villes, au sein d’une même chronique. Les actions des personnages sur une ville peuvent influencer les autres villes, et les joueurs peuvent aller jouer d’une ville à l’autre.
Le premier point est le refus de couvrir plus loin les erreurs HRP d’autres joueurs/conteurs. On y parlera de freeplay. Le deuxième point est la constatation de la suppression d’un plan entier de jeu, sur lequel repose les interactions politiques et sociales des personnages.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette notion, en vulgarisant on peut dire que cela consiste à, en tant que joueur, broder et improviser, pour que le personnage, qui est censé avoir une réponse, puisse le faire même si le joueur ne l’a pas, afin de fluidifier le jeu, et éviter de l’interrompre pour récupérer la réponse auprès d’un MJ¹ .
Dans la plupart des cas cela se fait sans accroc. Quand on demande à un Toréador “Quel est votre artiste polonais préféré ?” l’interprète peut répondre “C'est Gergory Zuvansky, une des peintres impressionnistes de l'école de Cracovie”. Ça alimente la conversation qui reste fluide, les interlocuteurs peuvent rebondir, mais ça n'aura aucune conséquence. Peu de chance que les MJs aient prévu un protagoniste du nom de Gergory Zuvansky, peintre à ses heures perdues… De même, on peut demander à un perso martial « vous vous entraînez avec des katas ? » et le joueur peut improviser « oui, notamment le kata de l’oie furieuse ». Ou encore, à un occultiste : « Faut-il des pissenlits pour un rituel démoniste ? », avec par exemple pour réponse « Pas forcément, on peut les remplacer par des gentianes. »
En fait non. Le dernier cas n’est pas conseillé, car peut-être que les Mjs ont effectivement laissé des traces de rituels et attendent que les joueurs les analysent, avec une grille de lecture précise, qui ne peut pas être improvisée. Dans un jeu dont l’occulte est une composante importante de l’univers, qui est utilisée comme moteur de gameplay, on ne peut pas freeplayer dessus.
Quand le personnage occultiste est confronté à une question sur ce domaine, le joueur a 3 choix :
Par soucis de cohérence, et car je mets la fiction avant mon plaisir de jeu, j’ai choisi la 3ème voie, ce qui a pourri mon personnage. Pour des raisons HRP, pour couvrir des lacunes dans la gestion de l’occulte, ainsi que pour tenter de réparer le deuxième point que je présenterai plus bas, la situation de mon personnage s’est détériorée. Inutilement et de façon inintéressante. Si je veux mettre mon perso en difficulté, je sais le faire tout seul, avec des raisons narratives et dramatiques, avec des ressorts intéressants, avec des prolongements passionnants, comme par exemple une décision récente, réfléchie et calculée à l’encontre de mon clan que je ne veux pas spoiler ici, mais qui peut mettre mon personnage en danger de mort. Mais une situation de plus en plus dégradée à force de m’obliger, par bienveillance, à mettre des pansements à chaque voie d’eau HRP, une boule au ventre à chaque partie en me demandant comment je vais pouvoir encore contourner ces problèmes qui ne sont pas de mon fait, sur lesquels je n’ai pas la main et que j’ai remontés depuis des mois² : ça suffit au bout d’un moment .
J’en profite pour un aparté important : On réalise qu’en fait, jouer des enquêtes occultes n’est pas adapté au semi-GN la Camarilla. Le principe de la Camarilla est de jouer les interactions entre personnage durant une soirée. Les enquêtes se font donc soit en sortant de la salle et du personnage pendant la soirée, en accaparant quelques dizaines de minutes un MJ, et en faisant du JdR sur table pour des actions en temps réel (insuffisant pour une enquête), soit, et en complément, entre les parties avec des actions à transmettre aux MJs. Cependant, là aussi cela va être très limité : contrairement au JdR sur table, où l’interaction se fait directement avec le MJ, dans le cadre de la Camarilla les joueurs rencontrent des latences énormes, dues aux fait que les MJs ont une vie, ne sont pas à disposition des trop nombreux joueurs entre les parties (l’engagement concerne les parties en elles-même), et que des échanges asynchrones sont forcément plus lents. Et donc on se retrouve avec 2 ou 3 allers-retours, de quoi remonter une piste et demi. Alors que dans la fiction, cela pourrait se régler en moins d’une semaine, et en JdR sur table en moins de 3h. À la limite, donner un gros sac d’indices et laisser au joueur le soin de faire ses déductions d’ici la prochaine partie, ça peut fonctionner, dans un univers réaliste où player skills rejoignent character skills. Mais dans le World of Darkness (l’univers de Vampire), il faut rajouter l’aspect occulte, qui entraînent des allers-retours inutiles supplémentaires. « Tu trouves des traces de sel. » « OK… qu’est-ce que ça signifie côté occulte ? ». « Ça peut-être des restes d’un rituel de protection, ou le résidu d’un golem de sel. » « Et… donc ? Comment savoir ? » « La réponse est peut-être dans le Sefer Ha Zohar. » « OK… Mon perso le connaît par cœur, donc que sait-il ? » « Que si c’est un golem de sel, il devrait y avoir une influence de Yesod. » Ad nauseam… Là où une enquête « classique » peut permettre au joueur de faire ses propres déductions (« Il était à Lyon à 11h, impossible pour lui de se retrouver à Melun à 11h10 »), dès que l’on rajoute la composante occulte, cela devient à 100 % des capacités du personnage et non plus du joueur, ce qui impose une dépendance au MJ. Pour du JdR sur table, ça passe. Pour du semi GN, ça casse.
Le deuxième point concerne une notion de l’univers de jeu, qui a des impacts essentiels côté gameplay : le statut.
Au sein de la Camarilla, société pluricentenaire, rigide et implacable, aux mains des plus anciens vampires, le statut est une hiérarchie et son échelle de prérogatives qui permettent aux cours camaristes de fonctionner, en imposant aux plus jeunes le pouvoir des plus âgés.
Il faut bien distinguer 3 notions liées mais distinctes : le statut, le poids politique, et le respect.
Le statut est une sorte d’étiquette publique et officielle. Tel nouveau-né est bailli (un poste d’officier), il a donc le statut associé à celui d’un officier. Tout le monde est au courant, et doit, en positionnant son propre statut face au sien, adapter son comportement officiel.
Par contre, ce nouveau-né peut, par divers chantages, contrôler les actions et votes de la majorité de la cour, et ainsi avoir un poids politique considérable. S’opposer à lui devient risqué. Mais cette information n’est pas forcément officielle et connue de tous, et la notion de poids politique est plus floue et fluctuante.
Et en plus des considérations précédentes, même si un simple nouveau-né doit manifester du respect public pour ce bailli dont le statut lui est supérieur, même s’il doit le respecter pour ne pas le courroucer et risquer de se prendre un retour de flamme de ses appuis politiques , rien ne l’empêche de ne ressentir aucun respect pour lui. Mais c’est alors une 3ème notion, complètement privée, et qui peut varier drastiquement, en fonction des actions de l’interlocuteur.
Ces 3 notions sont liées (le statut donne un poids politique, et impose du respect), mais peuvent évoluer indépendamment, comme les exemples précédents le montrent.
Le statut est donc un positionnement hiérarchique déterminé, public, fixe à un instant donné, objectif, indépendant du contexte³, et toujours comparable avec celui d’un autre.
N’importe quel personnage qui a suivi l’éducation camariste peut comparer son statut avec celui d’un autre, et donc adapter son comportement. N’importe quel troisième personnage éduqué peut jauger si ce comportement est adapté ou non, et dans ce dernier cas, constater ce qu’on appelle un bris de statut (un délit sanctionné).
Le statut permet le bon fonctionnement de la cour grâce à l’autorité associée. Par exemple, un prévôt (autre officier, rôle de responsable des enquêtes), peut réquisitionner un simple nouveau-né pour une opération. Si ce dernier refuse, c’est alors un bris de statut. C’est donc le statut qui permet au prévôt de s’imposer face à son interlocuteur.
Le statut permet également aux vampires les plus âgés d’imposer leur contrôle aux plus jeunes. En effet, il y a un statut d’âge, qui surclasse tous les autres statuts, c’est à dire qu’un ancien aura toujours plus de statut qu’un nouveau-né, peut importe le nombre de postes d’officiers qu’il possède. C’est la façon dont la Camarilla se garantit l’obéissance des plus jeunes.
Enfin, le statut est la base de la justice vampirique, dont le principe est l’accusation avant les preuves. Si un vampire d’un statut supérieur à son interlocuteur l’accuse d’un crime, alors ce dernier est considéré coupable, jusqu’à avoir réussi à apporter la preuve de son innocence à quelqu’un de statut supérieur qui pourra contredire son accusateur. Ceci permet aux anciens vampires de rester intouchables, ainsi que de pouvoir disposer des jeunes vampires comme ils le souhaitent.
Du point de vue gameplay, le statut est un excellent moteur de jeu, comme le sont souvent les échelles hiérarchiques (j’en ai déjà parlé sur ce blog). En effet, le statut entraîne des dilemmes narratifs, et des phases de jeu complètes. Par exemple, vous êtes convaincu du crime d’un Ancien ? Les preuves accumulées sont elles suffisantes pour faire avouer le coupable, ou attendez-vous à un déni ? Dans ce cas, qui aurait suffisamment de statut pour s’opposer à cet ancien et pourrait vous soutenir si cela correspond à ses objectifs politiques ? Ou alors vous voulez accuser un officier d’un statut supérieur, mais ne trouvez pas de soutien ? Alors manœuvrez pour vous aussi être nommé officier, ou pour forcer un remplaçant à son poste.
De plus, le statut entraîne un jeu politique pour acquérir ce statut et son pouvoir associé, et pour grimper dans les échelons de la hiérarchie. Cela ne fonctionne que grâce au côté public et officiel du statut. Le prévôt veut faire une perquisition chez vous ? Prenez un poste d’officier supérieur pour lui opposer un refus le temps de faire du nettoyage.
Et le troisième intérêt du statut pour les joueurs est l’ambiance de cour de salon qu’il induit. Les soirées jouées sont feutrées et pleines de déférence, régies par une certaine étiquette. Or c’est le statut qui structure les différents rapports sociaux. Oui vous avez le droit de couper la parole à ce jeune paltoquet car il a moins de statut que vous. Oui, la pique sur l’incompétence du sénéchal sera acceptée et appréciée car vous avez autant de statut que lui. Si un Primogène ou le bailli veulent discuter avec vous en privé, oui vous devez commencer par le premier, car il a plus de statut. Un ensemble de règles au final assez simple à respecter, car alignées sur le statut (encore une fois, grâce à son caractère public et objectif). Il y a même un poste d’officier, le Maître des Harpies, chargé notamment de vérifier que le statut est bien respecté de la sorte, et de sanctionner les fautifs. Le statut contribue donc à soutenir l’un des aspects du propos du jeu, celui d’un jeu social dans une ambiance de cour monarchique.
Résumons. Le statut a un intérêt diégétique : organiser et régir la société des vampires, en s’assurant de son contrôle par les anciens. Et 3 intérêts extradiégétiques : offrir du jeu pour le contourner, soutenir le jeu politique pour l’acquérir, et favoriser le jeu social en servant de boussole pour les interactions. Supprimer le statut, et comme on va le voir, tout s’écroule.
Je vais commencer par émettre une supposition sur une constatation. Depuis quelques années, on remarque qu'au sein de la Camarilla un certain courant de pensé est devenu majoritaire. Celui-ci se rattache à un jeu accès sur les caractéristiques chiffrées du personnage, avec la mise en place d’un nouveau système de jeu lourd, complexe (près de 400 pages), et paradoxalement troué⁴. L’argument moteur de cette migration était d’aboutir à un jeu équilibré, ce qui est absurde : la notion d’équilibre n’a de sens que dans un jeu où le but est de gagner, ce qui a minima impose une condition de victoire. Il n’y en a pas en Camarilla. Par contre, ce nouveau système de jeu favorise les actions hors salle (le mode JdR sur table) et inter-parties, au détriment du jeu en salle (pourtant propos initial). Et ultime défaut, il ne se contente pas de codifier un système de jeu, mais embarque des bouts d’univers, ce qui fait que cette migration entraîne des incohérences : dans la fiction, tel rituel disparaît, tel pouvoir n’a plus les mêmes caractéristiques… sans aucune explication. Bref, une erreur que je ne détaillerai pas davantage ici, ce n’est pas le sujet. Mais je l’évoque car je pense que ce désir (peut-être inconscient) de s’éloigner du jeu politico-social peut avoir un rôle dans la destruction du statut que j’explique maintenant.
Fin des suppositions, repassons dans le factuel.
Les MJs ont décider de réformer la notion de statut, en en cassant les éléments essentiels.
Le point principal, le seul dont j’ai besoin pour dérouler l’argumentaire, est la fin du caractère public et objectif du statut. Désormais il est fluctuant, dépendant du contexte, dépendant des personnages présents, dépendant du bon vouloir d’autres personnages.
On ne peut plus dire à un autre personnage qu’on refuse de lui parler avec l’assurance d’avoir plus de statut pour justifier cette attitude, on ne peut plus accuser ou réfuter une accusation en fonction du statut, on ne peut plus magouiller pour acquérir plus de statut que son voisin puisque ce n’est plus une notion comparable.
Voyons plus en détail comment les 4 intérêts du statut précédemment listés sont désormais dépossédés. À noter que j’ai présenté ces conséquences aux MJs en question, et qu’ils les assument, avec des développements que j’intègre dans les constats.
Dans la fiction, le fonctionnement de la cour ne repose plus sur le Statut mais directement sur le poste. Le prévôt peut faire une perquisition chez un Ancien. Ce dernier ne peut plus lui opposer son statut, mais sa force brutale ou son poids politique. Je ne dis pas que tous les officiers vont commencer à rouler sur les anciens. Mais ça change fondamentalement la nature du respect des jeunes envers les anciens : il ne faut plus leur obéir car ils sont anciens, mais car ils sont puissants. Une sorte de migration de l’essentialisme vers l’existentialisme. Ça peut rester cohérent dans l’absolu, mais la démarche pose trois problèmes. Premièrement, ce changement n’est ni évoqué, et encore moins justifié dans la fiction. Personne n’a décrété que le prévôt pouvait désormais perquisitionner chez tous les habitants du domaine. Les joueurs sont au courant (ou vont l’être prochainement quand ce sera écrit noir sur blanc), mais pas les personnages. Deuxièmement, cette nouvelle philosophie existe déjà dans l’univers de Vampire, c’est celle des anarchs (un groupe dissident, je vulgarise), qui basent leur hiérarchie sur le mérite plutôt que l’âge. Troisièmement, toute la justice vampirique reste basée sur le statut, et son caractère public et objectif. Cela n'a pas été revu. Il y a donc une incohérence directe qu’il va falloir régler, a priori en modifiant le fonctionnement de la justice, avec la série d’annonces pour que les personnages soient au courant. Dans le meilleur des cas (ce dont je doute fortement)...
Concernant le moteur de dynamique de jeu : plus besoin de contourner le statut, puisqu’il se contourne tout seul. Le statut ne peut plus être opposé à une action puisqu’il peut être contesté et ignoré. Le moteur se noie...
Pour le jeu politique, là encore, plus aucune motivation à grappiller du statut, pour deux raisons : premièrement, comme vu plus haut il est désormais inutile. Deuxièmement, car il est volatile : vous avez le statut d’un officier supérieur ? Peut importe, ça ne veut rien dire ce soir car le contexte particulier l’annule.
On m’avancera que l’on peut faire du jeu politique sans hiérarchie officielle. Ne vous inquiétez pas, j’ai quelques arguments. Oui on peut, comme dans la vraie vie, mais alors on passe sur du temps long, sur des effets sur 10 ans, sur des phases où on garde la tête baissée pendant 5 ans avant d’avoir un retour d’ascenseur. Et ça, encore, c’est à l’échelle humaine. Ramenée aux vampires l’unité est la décennie. Sauf qu’ils sont interprétés par des humains qui n’ont pas envie d’attendre 20 ans d’avoir un effet sur leurs actions. C’est pour ça que dans tous les JdR où la politique est importante, on peut toujours en déterminer une échelle hiérarchique. Les grades à INS/MV, la féodalité de L5R, associée au Bushido… Un ami me fait remarquer que si le statut est beaucoup moins utilisé en JdR sur table, cela tient à deux grandes différences avec le GN. D’abord, sur table, avec un nombre limité et déterminé de joueurs, le MJ peut orienter l’histoire sur leur personnage, quitte à accélérer les changements ou même à mettre en place les conditions particulières de leur déclenchement. Ensuite, la temporalité est contrôlée, et des ellipses peuvent avoir lieu pour accélérer la situation, permettant de mettre en scène des intrigues sur des décennies ou des siècles. Revenons au GN, et un autre point. Ces structures permettent de contourner un problème statistique : si on retire le statut, et que la politique ne se fait que via soutiens officieux, alors un membre du clan Brujah, dans une cité au Prince Brujah, dont 40 % des habitants sont également Brujah, aura plus de poids politique qu’un membre du clan Tremere, seul représentant de son clan. Si l'interprète de ce dernier cherche du jeu politique, il faut le prévenir qu’il va falloir attendre un renouvellement démographique, car non, le vœux pieux de « savoir se rendre indispensable » ne fonctionne pas dans un tel déséquilibre de force (sans compter que les autres personnages ne sont pas stupides). Alors que le statut (encore une fois, différent du poids politique), assure à au moins un membre de chaque clan d’avoir un statut élevé (celui de Primogène, le représentant du clan), qui pèse dans les décisions de la cité.
Pour le jeu social, là encore problème. On se retrouve sans moyen de jauger si un personnage a plus de statut qu’un autre. Donc plus aucune pique acerbe (comme on peut en retrouver dans le film « Ridicule », pourtant cité en modèle) car le risque d’avoir commis un bris de statut sans le savoir est trop grand, et a contrario, des grossièretés peuvent passer et ne pas être sanctionnées, car personne ne peut constater le bris. L’étiquette est de moins en moins respectée, et les discussions de cour se concentre avec nos « alliés », sans conflits, les autres n’abordant plus que des enjeux externes (PvE au lieu de PvP). C’est ce que j’ai pu constater dans la ville où je jouais, où pour diverses raisons ce changement de statut était appliqué, et où le contraste était saisissant entre les dialogues avec les autres résidents, opposés à ceux avec les visiteurs d’autres villes qui jouaient encore avec le statut.
J’ai écrit plus haut « personne ne peut constater le bris (de statut) », car j’ai laissé de côté un cas. Avec la réforme du statut, maintenant, seuls deux personnages peuvent constater les bris de statut. Le Prince (qui est un PNJ), et le Maître des Harpies, dont le rôle est dorénavant étendu à celui de fixer le statut d’un individu. Il se retrouve donc dans les bottes d’un gendarme qui verbalise un automobiliste en inventant une limitation de vitesse puis qui applique la sanction. C’est absurde, et du point de vue diégétique entraîne un grand chaos qui est contraire aux fondements statiques et immobilistes de la Camarilla. Du point de vue gamedesign c’est aussi un désastre, en réservant tout le jeu de statut à un seul joueur. Sans parler des latences que peuvent prendre les traitements de « litiges » que seul un joueur (avec son droit d’avoir autre chose à faire) peut trancher⁵.
En conclusion : cette réforme du statut entraîne des incohérences de continuité et de structures dans la fiction, retire une dynamique de jeu intéressante, ainsi qu’une grande part de l’aspect politique et social des parties. Le jeu qui en résulte a forcément ses fans. Mais pour moi qui était aligné avec le propos initial, et qui cherche cohérence, politique et social, c’est un zéro pointé.
Je ne désespère pas de voir un jour un retour d’une majorité de joueurs intéressés par l’interprétation, les intrigues de cour et les discussions de salon, bref un retour au propos du jeu. Ils parviendront sûrement à restaurer le statut et j’aurai plaisir à revenir jouer. Avec un nouveau perso, ou mon perso actuel, parti faire sa vie à l’étranger devant la dégradation de la société vampirique de France (cohérence jusqu’au bout).
¹ : tout au long de l’article je vais employer MJs pour nommer le détenteur de l’autorité fictionnelle, pour rester générique auprès d’un public qui ne connaît pas forcément le monde de Vampire la Mascarade, mais en fait c’est le terme de « conteur » qui est utilisé. Que les camaristes n’en soient pas choqués !
² : je n'avais peut-être pas assez détaillé la profondeur du problème aux MJs pour les « épargner » (satané bienveillance). En effet, ils travaillent depuis la rentrée en effectif réduit suite à une démission, à 2 dont l’un fait 3h de route pour se rendre sur place. J’estimais qu’ils avaient d’autres priorités.
³ : sauf une exception (le Fouet), qui est nécessaire au bon fonctionnent des rouages de la société vampirique, mais que je ne détaillerai pas ici.
⁴ : selon ce système de jeu, lorsqu’un mortel est transformé en goule il oublie toutes ses langues sauf sa maternelle, à chaque fois qu’un personnage utilise une discipline (un « pouvoir magique ») sur un autre personnage lors d’une partie il doit arrêter la scène et prévenir tous les autres joueurs de la pièce aux cas où ils auraient la compétence Vigilance permettant de détecter cet usage, etc.
⁵ : j’ai vu du plusieurs mois sur ma ville...
Dernière version (en PDF) de ma campagne Memento Mori avec des petites corrections suite au dernier playtest. Encore une fois, n'hésitez pas à faire des retours, que ce soit sur la forme (orthographe, tournure de phrase, mauvais découpages) ou le fond (problème de background, de jouabilité, propos pas clair…)
Le 15 avril 2019 au soir, la plupart de mes amis m'ont envoyé un message dont le propos était “Tu as vu, le QG des anges brûle ! Tu vas en faire un scenar ?” ce à quoi j'ai répondu narquoisement “Bande de naïfs, le QG est au sous-sol de Notre-Dame, pas dans la charpente...” avant de promettre qu'effectivement il y aurait un scénario. Et la conception de ce scénario est un bon exemple pour expliquer comment écrire un scénario d'#INSMVadlib en s'inspirant de l'actualité.
Le premier point important est de prendre du recul. Par exemple attendre que les différentes enquêtes aboutissent. Car si l'on souhaite coller aux événements (ce qui est un des objectifs d'INSMValib), il sera peut-être délicat d'accorder ce que vous aviez écrit aux dernières révélations. En attendant, formulez des hypothèses, notamment en impliquant plusieurs acteurs du Grand Jeu. Ici, on parle d'incendie, donc on pense à Belial, mais aussi à Gabriel. Daniel est évident, mais pourquoi pas Morax ou Dispater puisqu'on touche à un monument ? Didier et Nybbas pour la couverture et l'impact médiatique, Novalis et Jordi pour les conséquences sur les stocks de bois pour la reconstruction, mais aussi Mammon et Marc pour les retombées financières... Sans parler de la 3ème Force que vous ne devez surtout pas oublier, mais que je n'évoquerai pas ici pour des raisons de simplifications (et de culte du secret). Ces potentielles implications vous serviront plus tard.
Ensuite, pensez aux éventuelles conséquences côté spécifiquement Grand Jeu. Par exemple : non, le QG angélique n'a pas été affecté, à moins que ce ne soit une diversion ? Mais surtout, et c'est le plus intéressant, étudiez les conséquences sur la société mortelle. En reprenant l'exemple de Notre-Dame, pour l'instant on voit en résumant 3 axes :
Pour chacune de ces conséquences, associez un acteur qui y trouverait son intérêt. Par exemple Malphas, Mammon et beaucoup d'anges, pour la première, Mammon et l'administration angélique qui va en profiter pour moderniser le bâtiment pour la deuxième, Uphir pour la troisième...
À partir de là, vous devrez avoir des acteurs pour les motivations, et d'autres (ou les mêmes) pour le modus operandi. C'est le moment d'imaginer le déroulé. Par exemple, Mathias, mandaté par le Conseil Angélique, manipule des Belial pour organiser l'incendie dans le but de se payer à moindre coup une nouvelle toiture bourrée d'appareils de surveillance. Mais les Belial en profitent pour contacter des Uphirs qui vont orienter l'opération vers une génération de pollution. Mais gardez bien en tête que la chaîne d'acteurs peut être complètement inversée. Par exemple : sur une demande d'Uphir des Belial manipulent un Daniel en faisant passer l'incendie pour une opération angélique (rénovation), dans le but de viser la pollution, mais les anges récupèrent la catastrophe tant politiquement que économiquement.
L'étape suivante est de se décider sur le propos et l'intention du scénario (ce sont les deux points les plus importants). Et en fonction, vous pourrez privilégier un petit nombre d'interprétations parmi toutes celles qui vous étaient venues en tête. Par exemple si vous voulez mettre en scène une modification des rapports de forces entre des acteurs du Grand Jeu, en y impliquant les joueurs, ou leur donner l'occasion de tisser des liens et de se positionner face aux autres protagonistes, une explication qui mets en scène des intérêts contraires au sein du même camp, et des magouilles est bien adaptée. Mais vous pouvez plutôt insister sur des aspects sociétaux. Par exemple pour dénoncer la dérive tout-surveillance, une intrigue où les omniprésentes caméras de sécurité révèlent une autre affaire très gênante pour le camp des PJs et qui n'aurait jamais due être remontée au public, alors que de l'autre côté, la facilité de piratage les rend inutiles pour l'enquête sur l'incendie. Pour critiquer l'évasion fiscale, un scenar centré sur les grosses fortunes qui se sont empressées de faire des dons, et dont les marionnettistes (genre des grades 3) pourraient être les commanditaires de l'incendie. Cet angle d'attaque est également propice à des problèmes type lutte des classes. Ou encore pour insister sur la stupidité de Trump, inventer des coulisses à sa déclaration sur les canadairs, et imaginer des conséquences à combattre si certains alignés prenaient son idée au pied de la lettre...
Dernier point, mais un des plus importants : si vous jouez en campagne / table ouverte, et que vous connaissez les persos de vos joueurs, impliquez leurs relations et leurs leviers de motivations. Cas hyper simple : le responsable caché est le supérieur d'un des persos, et le commendataire de l'enquête celui d'un autre.
Et bien sûr cette étude peut être effectuée pour tout type d’actualité, de l’événement majeur au fait divers. Les sources d’inspiration sont donc infinies !
INSMVadlib a pour but premier de prolonger l'univers et donc l'expérience de jeu d'INS/MV. Mais également de promouvoir l'école “le propos est important”, en omettant tout matériel lié au système de jeu afin de prouver qu'il est dispensable.
Je vais donc vous décrire les éléments de la fiche de perso que j'utilise dans ma campagne actuelle, et finalement dans toutes mes futures parties et productions INSMVadlib.
Que mettre sur la fiche de perso ? Et bien évidemment les éléments diégétiques.
Je vous donne un exemple avec un personnage récurrent d'INSMVadlib :
Mes séances pour refaire jouer ma campagne Memento Mori ont commencé. J'ai débuté la première par un briefing, afin de se mettre d'accord sur ce qu'on allait jouer. Le fait de l'avoir préparé et structuré a permis de gagner du temps et de ne rien oublier. Je le détaille ici pour servir d'exemple et si ça peut en inspirer certains.
2 joueurs n'ont jamais joué à INS/MV, aussi j'ai commencé par décrire le jeu, selon ses 4 aspects :
J'ai ensuite listé quelles étaient les immersions recommandées pour la campagne. En l'occurrence : P+,N-,U+. C'est à dire que j'attends des joueurs qu'ils interprètent leur personnage, que les décisions soient celles issues des réflexions des PJs et non des joueurs, que leurs dilemmes soient joués. Par ailleurs, les joueurs ne doivent pas être tenté de “suivre le scénario” s'ils pensent apercevoir un fil rouge ou une structure connue, si cela n'est pas cohérent avec les autres immersions. Et enfin, l'univers étant riche et précis, les joueurs sont tenus d'y prêter attention, et de ne pas pousser leur PJ à agir stupidement (si un perso insulte un flic, faut pas s'étonner s'il passe 24h au poste).
Puis j'ai abordé la sécurité émotionnelle, d'autant plus que j'ai un joueur dont je connais un thème sensible, et qu'INS/MV en général, et la campagne en particulier, peuvent toucher à des problématiques adultes. Par exemple, la pique récurrente (mais nécessaire) d'INS/MV sur la pédophilie dans l'Église peut tout à fait être pénible pour certains joueurs. J'ai souhaité un mécanisme non intrusif et non ambigu. Je me suis inspiré d'un geste extra-diégétique utilisé dans le semi-GN de la Camarilla de Lyon. La base est l'index et le pouce qui se touchent, comme pour le geste OK des plongeurs. Lorsque la paume est dirigées vers le bas, avec des mouvements de haut en bas, cela signifie “levez le pied sur les descriptions / sur l'intensité de la scène”. Lorsque la paume est orientée vers le haut, avec des mouvements de haut en bas, cela veut dire “je sais que je suis sensible et que vous le savez, mais allez-y, vous pouvez continuer pour l'instant”. Lorsque paume vers le bas la main fait un va et vient d'avant vers l'arrière en tapant sur la gorge (comme le manque d'oxygène chez les plongeurs) cela implique d'arrêter directement la scène, sans discussion sur l'instant, et passer à autre chose. Il sera constructif après la partie d'expliquer (au moins au MJ) quel aspect de la scène était dérangeant afin d'éviter de remettre les pieds dans le plat sans connaissance de cause.
(Pour les théoriciens : cette règle s'inscrit donc dans le système de joueurs)
Pour finir, on a commencé à s'intéresser aux personnages. Après un rappel sur les 6 règles que les anges doivent respecter, je leur ai expliqué que leur tout récent passage grade 1 découlait du succès de leur première mission. Celle-ci consistait à débusquer des démons dans l'équipe de production d'une émission de reportages populistes. J'ai demandé à chaque joueur de raconter succinctement une scène illustrant la façon dont son personnage a fait progresser cette mission, en en profitant pour présenter aux autres joueurs son personnage (nom, apparence, attitude...).
Enfin, suite au passage grade 1, je leur ai décrit les pouvoirs de grade (avec exemples d'utilisation), et je leur ai demandé de choisir leur domaine.
Et on était prêt à jouer.
On verra sur la durée de la campagne à quel point ces clarifications auront été utiles et nécessaires.
Copie de http://rolistologie.blogg.org/debriefing-d-un-briefing-a156539122
L'affinité des Archanges avec les logiciels libres et leur éventuelle réponse plus détaillée.
Alain : ++ Le développement informatique des pays défavorisés ne peut que passer par le logiciel libre. Ils n'ont pas les moyens d'acheter des logiciels propriétaires, et surtout ne peuvent prendre le risque de se laisser enfermer par les éditeurs étrangers. En plus, les logiciels libres et sa communauté sont largement en avance en ce qui concerne l'internationalisation.
Ange : + Les logiciels libres permettent d'offrir des alternatives, de diversifier les solutions utilisables. Et avoir le choix, c'est bien.
Blandine : + Si le logiciel libre permet la création de jeux libres aux univers riches et collaborativement construits, et qui seront plus facilement accessibles aux joueurs désirant sortir des jeux classiques abrutissants, pourquoi pas...
Catherine : + Cela ne touche pas vraiment mon domaine, mais bon, ça a l'air d'aller dans le sens du progrès et de la liberté, alors pourquoi pas..
Christophe : ++ Si l'on met de côté l'aspect éthique du logiciel libre qui semble pousser l'humanité vers un monde meilleur, et que l'on se concentre sur mon premier domaine de travail, je suis complètement pour. L'informatique est une réalité à laquelle nos enfants doivent être formés, mais aussi un formidable outil d'éducation. Et qui d'autre que le professeur qui côtoie quotidiennement ses élèves est le mieux placé pour connaître leurs besoins ou la méthode pédagogique à employer ? N'est-ce pas un domaine où l'utilisateur conçoit indiscutablement mieux ses attentes qu'une entreprise étrangère ?
Daniel : - C'est pas un truc de cocos ça ?
Didier : + Même si en favorisant la protection de la vie privée les logiciels libres complexifient notre travail de contrôle des médias, ils facilitent aussi la diffusion de l'information à tous. À nous d'améliorer notre efficacité pour passer outre l'inconvénient, et pouvoir apprécier l'avantage.
Dominique : — Les groupies des logiciels libres et autres hackers vont à l'encontre de certains principes nécessaires à une société juste et régulée : informatique de confiance, respect de la propriété intellectuelle, contrôle des activités illégales sur internet...
Eli : ? Vous savez, moi, l'informatique...
Francis : + Dans les affaires de diplomaties et de négociations internationales, on ne peut se permettre de ne pas avoir confiance dans nos outils informatiques, aussi bien dans l'intégrité des données transmises que dans leur sécurité.
Gabriel : + Libérer l'informatique, pourquoi pas, ça semble humaniste comme idée. Le partage, l'accès à la connaissance par tous... Sinon, de façon plus concrète, si ça permet d'ôter des mains occidentales le monopole de l'édition logiciel, je suis plutôt pour.
George : — L'informatique est une œuvre des démons. Les développeurs de logiciels libres devraient tourner leur foi en Dieu, et abandonner ce qui ressemble à un culte païen autour de ce gnou...
Guy : + Le monde hospitalier fait face à de nombreuses difficultés. Certaines d'entre elles sont liées à l'informatique (comme par exemple la taxe sur les CD utilisés pour graver des données médicales), et les réflexions et solutions tournant autour des logiciels libres pourraient nous aider...
Hassan : ++ Je suis pour, bien entendu. L'accès universel à la connaissance, sans restrictions selon l'utilisation, selon la personne, selon le matériel, selon la durée... C'est l'un de mes combats !
Janus : ++ Pour évidemment. Quel ange pourrait être contre la liberté de l'humanité ? (Je rappelle que nous sommes là pour rendre l'être humain heureux)
Jean : — Des logiciels écrits par des amateurs ? Laissez moi exploser de rire !
Jean-Luc : + Si c'est pour améliorer les conditions de vie de l'humanité, je soutiens.
Jésus : + Moi, j'aime pas les prisons, c'est des endroits malsains. On devrait pas punir les gens qui nous ont fait du mal, mais d'abord tendre l'autre joue, et après essayer de comprendre ce qui les a poussé à t’embêter. Au lieu de ça, des gens mettent d'autres gens en prisons, où les gens deviennent encore plus méchant... Donc je suis contre l'emprisonnement, il faudrait que tout le monde soit libre, et ces logiciens aussi !
Jordi : ? Vous pensez que ça peut aider les espèces en voie de disparition ? …
Joseph : - Cette problématique ne concerne pas mon travail. S'il s’avérait que les forces démoniaques sont à l'origine de ce mouvement, ou l'utilisent comme outils, je m'emploierais à lutter contre ces logiciels libres. En attendant, je ne peux baser mon avis que sur l'étude du dossier par mon collègue Dominique.
Khalil : - Cela ne me concerne pas. Mais je sais juste que c'est un mouvement qui provient de ces chiens d'américains !
Laurent : — C'est pas un truc d'anarchistes ou de hippies ça ? Ils veulent quoi ? Pouvoir pirater les logiciels des différentes forces armées pour empêcher les missiles sol-air de défendre notre espace aérien, pour couler nos sous-marins ou pour brouiller nos communications radios ? Pourriture de pacifistes !
Marc : — Les logiciels libres vont à l'encontre d'un modèle économique stable, et vont conduire, à long ou moyen terme, à un crash du marché informatique...
Mathias : - Trop de visibilité tue l'infiltration...
Michel : ? C'est censé m'apporter quoi ? La garantie que mon flingue ne va pas se bloquer parce que je vise un compatriote de la boite qui gère l’électronique de mon arme, ou l'assurance que mon GPS ne va pas me lâcher parce que j'ai pas renouvelé la licence ? Bof... S'il y avait vraiment des problèmes actuellement, ça se saurait. Et de toutes façons, moi, je préfère mon instinct et les armes blanches, ça tombe moins souvent en panne...
Novalis : ++ Ouaiiiis coooool.... “Join us now and share the software ; You'll be free, hackers, you'll be free...” Trop sympa comme concept, j'adhère total.. “Hoarders may get piles of money, That is true, hackers, that is true. But they cannot help their neighbors, That's not good, hackers, that's not good.” Ouais, c'est vrai, c'est pas gentil de pas partager. “We'll throw out those dirty licenses, Ever more, hackers, ever more.” Et puis leur représentant barbu, il est trop rigolo !
Walther : — Je voudrais vraiment vous mettre en garde contre ce réseau de hackers. Quand l'informatique et le réseau sont contrôlés, comme aujourd'hui par des grosses entreprises, on sait au moins facilement à qui cela profite. Mais avec la révolution que veulent nous imposer les développeurs de logiciels libres, il n'y a plus rien de centralisé, et il sera beaucoup plus difficile de remonter jusqu'à la poignée qui tirera les manettes !
Yves : ++ Le mouvement des logiciels libres est un grand pas en avant pour l'humanité. Je soutiens totalement cette esprit de partage et d'échange universel des connaissances, d'accès égalitaire aux services, de transparence et d'accès aux sources (Tiens, comme mon titre... sourit)
Et en bonus :
Valefor : ++ Pour évidemment. Quel démon pourrait être contre la liberté de l'humanité ? (Je rappelle que nous sommes là pour émanciper l'être humain)